« Pour agir dans des situations complexes, on a recours aux collaborations intersectorielles et à l’action en partenariat, là où l’intervention d’une seule organisation ou d’un seul secteur ne parvient pas à fournir des réponses suffisantes ou adéquates. Les collaborations intersectorielles cherchent alors à créer des interdépendances entre une diversité d’acteurs afin de développer des réponses mieux adaptées au contexte et plus complètes. La mise en commun de l’expertise et des ressources nécessaires permet d’innover là où l’action traditionnelle est jugée inappropriée.
Que propose cet outil?
Cet outil est la deuxième édition, actualisée et augmentée, de « Le partenariat comment ça marche : Mieux s’outiller pour réussir », publié en 2003. Cette nouvelle édition aborde ce que sont les collaborations intersectorielles avant de se centrer sur une forme avancée de la collaboration, soit l’action en partenariat. L’outil propose des moyens de faire progresser les collaborations intersectorielles et le travail en partenariat avec, à l’appui, des illustrations tirées d’études terrain de diverses actions intersectorielles.
L’outil comprend six parties.
- La première partie fournit quelques repères historiques sur l’émergence du partenariat et de l’intersectorialité dans l’action publique. Elle en présente les buts, les avantages et les défis actuels.
- La deuxième partie examine ce qu’est un acteur. Elle définit la position sociale et l’identité des acteurs, leurs stratégies d’action face aux enjeux qui les mobilisent.
- La troisième partie offre cinq clés pour progresser dans l’action collective, notamment comment travailler avec les rapports de pouvoir et avec des logiques d’action différentes, ou comment valoriser la production d’« intermédiaires » et leur utilisation.
- La quatrième partie se penche sur les controverses, comment les reconnaître et les faire évoluer. Elle propose trois moyens de traiter les controverses.
- La cinquième partie est consacrée au rôle de médiateur. Elle expose les connaissances et les compétences requises et les rôles que joue le médiateur dans l’action collective. Elle présente trois pratiques médiatrices — cognitives, stratégiques et logistiques — pour faire progresser le travail collectif.
- La sixième partie détaille six conditions pour des partenariats efficaces, assorties d’outils pour faire le portrait de son partenariat et soutenir la réflexion collective.
Cet outil met l’accent sur la plus-value du travail collaboratif qui se situe dans l’élaboration de pratiques et de solutions nouvelles devant des situations jugées problématiques. On insiste sur l’idée que ces actions novatrices font appel autant à de nouveaux matériaux — les nouvelles connaissances et les visions renouvelées émanant du débat d’idées — qu’à de nouveaux rôles et à un renouvellement des relations parmi les acteurs. L’innovation suscite un changement et crée une nouvelle dynamique dans un milieu. L’innovation sociale est une sorte de bricolage qui se fait dans l’action. L’expérience montre qu’avec une mobilisation autour de l’action, même avec peu de connaissances initiales, on peut atteindre de bons résultats. »
Remarque : fin mai 2020, un webinaire dispensé par Angèle Bilodeau, Professeure chercheure titulaire à l’École de santé publique de l’Université de Montréal était consacré à une discussion autour de cet outil et de ces concepts.
>> Le webinaire peut être revu ici
Et la présentation projetée lors du webinaire peut être téléchargée ici : http://chairecacis.org/fichiers/publications/2020-05-27webinaire_ssf_a._bilodeau-compresse.pdf vous trouverez un « Un survol du manuel »