« Le Bureau fédéral du Plan (BFP) est un organisme d’intérêt public chargé de réaliser, dans une optique d’aide à la décision, des études et des prévisions sur des questions de politique économique, socioéconomique et environnementale. […] Il suit une approche caractérisée par l’indépendance, la transparence et le souci de l’intérêt général. Il fonde ses travaux sur des données de qualité, des méthodes scientifiques et la validation empirique des analyses. Enfin, il assure aux résultats de ses travaux une large diffusion et contribue ainsi au débat démocratique. […]
Au-delà des impacts économiques et sanitaires, la crise du covid-19 bouleverse la vie des Belges dans son ensemble. Une manière d’en prendre la mesure est de se pencher sur leur bien-être. Les travaux du BFP combinés aux résultats de premières enquêtes » réalisées par la Banque nationale e Belgique, Sciensano, l’UAntwerpen et l’UCLouvain, « suggèrent que la crise aura un impact négatif important sur les principaux déterminants du bien-être comme la santé ou les relations sociales […]
Les résultats des analyses statistiques réalisées par le Bureau fédéral du Plan (BFP) montrent que le principal déterminant du bien-être des Belges est la santé, tant physique que mentale. À côté de la santé, les principaux déterminants sont les relations sociales, le niveau de vie, le travail et l’éducation. »
Il ressort des enquêtes citées ci-dessus que « la santé mentale de la population s’est nettement détériorée […]. Concernant la santé mentale, sont particulièrement touchés, les femmes, les 16-45 ans, les personnes vivant seules (avec ou sans enfants), celles non diplômées du supérieur et celles au chômage ou en incapacité de travail. La crise a aussi eu pour effet de nettement détériorer les relations sociales : les contacts sociaux sont largement jugés comme insatisfaisants et près d’un tiers de la population souffre de de l’absence de personnes à qui demander de l’aide ou se confier. Les groupes particulièrement touchés par la perte de liens sociaux sont les mêmes que ceux qui ont vu leur santé mentale se détériorer. […].
En combinant les résultats des travaux du BFP avec ceux des premières enquêtes, certains groupes de la population apparaissent être vulnérables face à la crise du covid-19. Il s’agit des femmes, des 16-49 ans, des personnes vivants seules (avec ou sans enfants), celles avec de faibles revenus, non diplômées du supérieur, en incapacité de travail ou au chômage ».
En conclusion de ce rapport, le BFP annonce que, selon leurs estimations pour 2020, la baisse du bien-être en Belgique est importante et que « la raison principale en est une nette détérioration attendue de l’état de santé et des relations sociales de la population, [… ] ».
>> Le rapport est disponible (au format pdf) ici