Cet article, écrit par Cataline Sénéchal de Inter-Environnement Bruxelles, d’après un entretien avec Roxanne Chinikar, de l’asbl Garance, pose la question de savoir si l’espace public est adapté à diminuer le sentiment d’insécurité des citadines et de que faudrait-il pour le rendre plus accessible aux femmes et aux usages qu’elles en font ?
L’article nous apprend, entre autres que , « les politiques d’aménagements intègrent désormais la volonté de rendre l’espace plus égalitaire, […] : «La loi de Gender mainstreaming (12 janvier 2007) intègre le genre dans toutes les politiques publiques». Toutefois, […] «[…]cela ne se traduit pas forcément sur le terrain. C’est un levier qui peut être utilisé par les associations qui travaillent sur les violences faites aux femmes. Mais un aménagement des espaces urbains qui lutte contre les inégalités et les violences que subissent les femmes est surtout fort dépendant de la mobilisation du mouvement féministe, des habitantes et des usagères des espaces.»
Aussi, en conclusion, il est rapporté que « l’accessibilité des femmes à l’espace public peut se lire sous le prisme de la perception – le sentiment de confort ou d’insécurité. Mais comme le rapportent les marches et les études publiées par notamment Garance asbl, le sentiment d’insécurité provient de sources multiples. Au côté des manquements dans la configuration de l’espace public, les défauts d’accessibilité peuvent être analysés dans une perspective dite intersectionnelle. La ville reste encore inéquitable pour tous et toutes, mais elle le sera d’autant plus que l’on soit, par exemple, une femme pauvre, racisée, moins valide, moins éduquée, sans abri… Cet angle de vue ne cherche pas à hiérarchiser les oppressions, mais plutôt à rappeler que les usages marginalisés ne sont pas suffisamment pris en compte dans les aménagements de l’espace public ».
L’entièreté de l’article est à lire en pages 11 et 12 de la version pdf du BEM accessible ici