« Le bien vieillir implique d’abord que l’environnement s’adapte aux réalités des personnes qui avancent en âge ».
Pour investiguer cette thématique du « penser le territoire » et en prémices du prochain « Baromètre Européen du Bien Vieillir Korian », l’institut Ipsos et la Fondation Korian pour le Bien-Vieillir ont réalisé en 2019 l’étude qualitative « Grand âge et territoires de vie ». « A travers plus de 50 entretiens individuels réalisés en France, Belgique, Italie et Allemagne auprès de personnes âgées vivant à leur domicile et résidant en maisons de retraite, de professionnels, d’élus et de membres d’associations travaillant sur la question du grand âge, cette enquête propose, en croisant les regards et les expériences, un panorama des liens qui unissent les personnes âgées à leur environnement ».
Lorsqu’il s’agit de donner une définition géographique au territoire : « la commune est le territoire à l’échelle humaine par excellence ».
- • Pour les personnes vivant au domicile et les résidents en maison de retraite encore autonomes (a fortiori s’ils sont originaires du même lieu), le quartier ou la commune (selon la taille de cette dernière) constitue l’échelon des déplacements réalisables à pied – ou en voiture pour ceux qui conduisent encore sur de courtes distances
- • C’est aussi l’échelon des relations interpersonnelles du quotidien : avec les commerçants, les voisins
- • Le périmètre dans lequel s’inscrivent les activités qui rythment la journée ou la semaine, où l’on a ses points de repères, des lieux de sociabilité (notamment le café, l’église).
Parmi les items investigués, on retrouve l’environnement extérieur. « Un constat négatif partagé par tous est que les villes sont peu accessibles : La non-adaptation de la voirie et du mobilier constitue un obstacle majeur à l’intégration des personnes âgées sur leur territoire.
- • Pour les personnes âgées vivant au domicile comme pour les résidents en maison de retraite, la ville ressemble à un parcours d’obstacles dès lors que la marche devient difficile – que l’on soit en fauteuil, avec un déambulateur, valide mais rapidement fatigué(e) ou craignant la chute
- • Une voirie non adaptée : largeur des trottoirs, abaissement au niveau des passage piétons, présence de plots gênant la circulation des fauteuils…
- • Un mobilier urbain manquant ou inadapté : absence de bancs pour se reposer
- • Un manque de toilettes publiques
- • Un manque de rampes en pente douce comme alternative aux escaliers
- • Un déficit d’accessibilité des lieux accueillant du public : commerces, salles de spectacles…Une accessibilité souvent affichée mais jamais réelle ou intégrale ».
En conclusion de cette étude, Serge Guérin, sociologue, professeur à l’Inseec SBE et président du Conseil scientifique de la Fondation Korian pour le Bien-Vieillir écrit que : « Quel que soit l’âge, chaque personne recherche un environnement quotidien à la fois sécurisant et offrant un maximum de liberté personnelle, un territoire de vie fait de liens sociaux, de possibilités de rencontres interpersonnelles, de commerces de proximité et d’équipements et acteurs de santé. […].»
>> Les résultats de l’étude et sa synthèse sont à retrouver sur le site de la Fondation Korian